Sommaire
Dans une tribune publiée le 15 décembre 2025 sur Search Engine Land, Andrew Holland défend une idée : le trafic ne suffit plus pour juger la performance SEO. Il propose de suivre plutôt la “part de recherche”, qu’il présente comme un signal plus fiable de la demande pour une marque.
Pourquoi le trafic perd de sa valeur
Selon Andrew Holland, une part croissante des requêtes “informatives” se résout avant le clic, via des réponses IA. Dans le même temps, la découverte se fragmente : recherche sur Google, mais aussi sur YouTube, TikTok, Amazon ou des interfaces conversationnelles. Dans ce contexte, il estime que des KPI centrés sur les sessions et les clics racontent moins bien la dynamique d’une marque.
La “part de recherche”, c’est quoi
L’auteur rappelle l’origine du concept (James Hankins et Les Binet) et la logique de calcul :
Part de recherche = volume de recherches de votre marque / volume total des recherches des marques de votre catégorie.
La métrique ne sert pas seulement à “compter”, elle sert à lire une trajectoire concurrentielle. Il cite des travaux présentés comme issus de l’IPA, qui relient la part de recherche à la part de marché et à la demande future.
Un indicateur qui traverse les plateformes
La part de recherche s’adapte à un parcours multi-plateformes. L’auteur estime que l’endroit où la recherche démarre compte moins que le signal lui-même : si les internautes cherchent une marque plus que ses rivales, l’intérêt progresse.
Comment l’auteur suggère de s’y mettre
- Définir une catégorie et un périmètre de concurrents stables,
- Suivre la part de recherche chaque mois (ou chaque trimestre),
- Mettre en regard les variations avec les actions marketing (RP, campagne, lancement produit),
- Produire un commentaire “direction” : qui gagne, qui perd, et pourquoi.
Les limites à garder en tête
Même dans la logique défendue par Andrew Holland, la métrique reste un proxy : elle dépend d’estimations de volumes, de la qualité du périmètre concurrentiel, de la saisonnalité, et de cas complexes (marques homonymes, changements de catégorie). Elle complète d’autres signaux, elle ne remplace pas tout.