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D’après une analyse NewzDash relayée par John Shehata, la part du trafic issu de la recherche Google “web” vers les éditeurs recule fortement sur deux ans. À l’inverse, Google Discover devient la première source de trafic au sein des “surfaces Google”, ce qui renforce la dépendance des médias à un levier réputé instable.
Une bascule nette dans la répartition du trafic
Dans un graphique partagé sur LinkedIn, John Shehata explique que NewzDash a étudié plus de 400 éditeurs dans le monde et mesuré la répartition du trafic provenant des principales “surfaces” Google.

Les chiffres mis en avant décrivent une inversion de poids entre deux canaux :
- Recherche Google (web) : 51,10 % en 2023 contre 27,42 % en 2025 T4 (4e trimestre),
- Google Discover : 37,03 % en 2023 contre 67,51 % en 2025 T4.
Les autres sources restent marginales et leur part baisse aussi sur la période (Google News, onglet Actualités, Images et Vidéos).
Ces chiffres ne disent pas si un site a plus ou moins de trafic au total. Ils montrent seulement comment se répartit le trafic qui vient de Google : moins par la recherche “web”, davantage par Discover.
Discover monte, la question de la stabilité revient
L’article qui relaie ces données insiste sur le caractère “risqué” de Discover pour les éditeurs, avec des performances qui peuvent varier fortement selon les périodes et les mises à jour.
Plusieurs lecteurs décrivent d’ailleurs une baisse progressive du trafic de recherche sur l’année, puis des chutes plus brutales début décembre. Certains évoquent aussi des journées sans trafic Discover, ce qui alimente l’inquiétude autour d’un levier jugé difficile à piloter au quotidien.
Une interrogation côté mesure : où classer les interfaces IA ?
Certains observateurs notent aussi l’absence explicite du mode IA dans ce découpage. Une partie des usages bascule vers des réponses assistées par IA, avec des parcours qui ne se traduisent pas toujours par des clics, ou qui se diluent dans des catégories de trafic plus larges.
Pour rappel, Google défend publiquement l’idée que ses formats IA restent “expansionnistes” pour le web et que le volume de clics sortants demeure stable.
Une part croissante de la valeur se joue avant le clic. Les éditeurs qui restent dépendants d’une distribution “plateforme” sans contrepoids (fidélisation, direct, newsletters, apps et partenariats) s’exposent à des chocs de trafic difficiles à amortir, donc à une fragilisation du modèle. Reste à voir, dans les prochains mois, si Google ajustera ses surfaces et ses formats.