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LLM et SEO : quand les raccourcis nuisent au contenu

par Jordan Belly
Chat gpt sur une barque au japon

Les modèles génératifs comme ChatGPT promettent de gagner du temps. Mais utilisés sans méthode, ils produisent des textes lisses, sans relief ni valeur ajoutée. Pour Dave Davies, l’automatisation ne justifie pas les raccourcis.

Le problème : des usages trop rapides et décontextualisés

Beaucoup de professionnels glissent un article dans ChatGPT avec un prompt générique : « rends ce texte plus clair » ou « résume cet article ». Le résultat est immédiat… mais rarement satisfaisant. Le style de l’auteur disparaît, le propos s’aplatit, et la qualité éditoriale s’effondre.

Dans son interview avec Search Engine Land (juin 2025), Dave Davies, Head of SEO chez Weights & Biases, alerte : « C’est un raccourci que j’ai moi-même pris, et qui ne fonctionne pas ». Résumer ou reformuler sans tenir compte du contexte, de la structure ou du ton d’origine revient à saboter le texte plutôt qu’à l’améliorer.

Ce phénomène ne touche pas que le SEO. Pour Davies, c’est un travers général : « Tout le monde cherche à gagner du temps, mais la tentation du gain rapide abîme la qualité du contenu produit. »

Une alternative plus exigeante, mais plus efficace

Plutôt que de déléguer aveuglément la réécriture à un LLM, Dave Davies recommande une méthode plus structurée. Il entraîne ses modèles localement, sur des ensembles d’articles produits par chaque auteur. Objectif : préserver leur style, leur ton, leur logique.

Il explique : « J’ai créé des buckets pour chacun de mes auteurs. Le modèle apprend à partir de leurs textes, puis je lui demande de relire ou restructurer selon un cadre défini. » Résultat : un contenu cohérent, fidèle à la voix de l’auteur, tout en profitant d’un réel gain de temps (de trois heures à vingt ou trente minutes selon lui).

Ce processus implique plus de préparation — prompt structuré, scripts, templates — mais il permet de conserver la richesse du texte original tout en accélérant la production. Et surtout, il ne dispense jamais d’une relecture humaine : comme le rappelle Davies, l’IA gagne du temps, mais ne remplace pas l’œil de l’éditeur.

« Ça ne me prend plus 5 minutes, mais 20 ou 30 minutes, et c’est toujours mieux que trois heures. Et le résultat final est beaucoup plus proche de ce que l’auteur aurait voulu. » C’est cette approche qu’il défend : rigoureuse, nuancée, et adaptée à l’outil.

Les points clés à retenir

Sur les écueils à éviter :

  • Les LLMs ne sont pas des raccourcis magiques mais des outils à encadrer.
  • Résumer un texte sans contexte détruit le style et l’intention de l’auteur.

Sur la méthode recommandée :

  • Entraîner le modèle sur des contenus de référence améliore la cohérence.
  • Structurer ses prompts et workflows permet un vrai gain de qualité.
  • L’IA ne remplace pas l’éditeur, elle l’assiste quand elle est bien guidée.

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