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Les 3 et 4 décembre, de nombreux sites font état de chutes de trafic brutales tandis que les baromètres de volatilité SERP s’affolent. Ce nouvel épisode dans Google Search arrive sans annonce de core update et alimente le sentiment d’un moteur en ajustement quasi permanent. L’article revient sur les signaux du terrain et les réflexes utiles côté SEO.
Les courbes repartent à la hausse. Barry Schwartz (Search Engine Roundtable) signale un nouveau pic de volatilité dans Google Search, déclenché en fin de journée le 3 décembre. La communauté SEO relaie des baisses de trafic brutales, et plusieurs outils de suivi confirment un mouvement net dans les SERP.
Ce mouvement n’arrive pas isolé. Depuis début octobre, les signaux de “mini-updates” s’enchaînent : Halloween, “Movember update”, vagues des 7-8, 15-17 octobre, puis pics des 12, 20 novembre et du week-end de Thanksgiving. Malgré cette fréquence, Google n’a pas annoncé de core update supplémentaire, ce qui entretient la confusion sur la nature exacte de ces secousses.
Ce que rapportent les SEO : chutes de 50 à 80 % du trafic
Sur WebmasterWorld, plusieurs éditeurs décrivent des baisses extrêmes entre le 2 et le 3 décembre :
- trafic en recul de 50 % du jour au lendemain,
- sites d’actualité tombés à 30 % de leur volume normal,
- témoignages de chutes proches de -80 % avec des revenus publicitaires en parallèle.
Certains évoquent même des plages horaires presque vides (“aucun utilisateur entre midi et 4h du matin”). Ces signaux restent anecdotiques mais donnent un ordre de grandeur de l’impact pour les plus touchés.
Un problème sur Google Analytics en temps réel a été reconnu par Google sur la même période, puis corrigé. Les baisses de trafic doivent donc être recoupées avec les logs serveurs et d’autres sources de données, pour éviter une interprétation basée uniquement sur GA.
Les outils de suivi confirment la secousse
Côté outils, la plupart des baromètres de volatilité SERP s’allument :
Semrush Sensor, Algoroo, Mozcast, Wincher, Advanced Web Ranking, Mangools, Accuranker, Sistrix, SERPstat ou encore l’agrégateur Wireboard affichent tous une augmentation nette de l’agitation autour du 3-4 décembre.
La variation ne se limite pas à quelques niches ou pays, elle ressemble à un mouvement large, même si son périmètre exact reste inconnu (types de sites, langues et secteurs).
Un “perma-update” sans communication officielle
Dans son article, Barry Schwartz s’étonne ouvertement de deux choses :
- L’absence de nouveaux core updates annoncés, alors que la volatilité devient quasi permanente depuis l’automne.
- Le silence de Google sur ces mouvements répétés, alors que l’ampleur ressentie par le terrain se rapproche parfois d’une mise à jour majeure.
Pour les référenceurs, cela renforce l’idée d’un modèle plus continu. Au lieu de grands updates bien balisés quelques fois par an, Google semble multiplier des ajustements plus fréquents, capables malgré tout de redistribuer le trafic du jour au lendemain.
Sur 2025, ce schéma se superpose à d’autres tendances lourdes : durcissement sur le contenu faible ou généré à la chaîne, gestion de l’index et montée (dans les pays anglophones) d’AI Mode / AI Overviews, etc.
Que faire côté SEO face à ce type de vague ?
Pour un site touché, la tentation consiste à tout remettre en cause. Risque classique : sur-réaction, alors que la mise à jour n’a parfois pas fini de se stabiliser. Une approche plus méthodique s’impose.
Quelques repères pratiques :
- Vérifier d’abord la donnée
- comparer Google Analytics, Search Console et les logs,
- distinguer baisse d’impressions, de positions ou seulement de clics,
- isoler les éventuels effets de bugs de mesure (comme celui de GA en temps réel).
- Segmenter finement l’impact
- type de pages touchées (informationnel, commercial, actualité),
- répartition par pays, langue, device,
- comportement sur les requêtes marque vs hors marque.
- Éviter les refontes précipitées
Une vague de 24-48h ne justifie pas seule une refonte de maillage, une purge massive de contenus ou des changements radicaux de templates. Les données sur plusieurs jours, voire semaines, donnent une vision plus fiable du nouvel état d’équilibre. - Renforcer les fondamentaux déjà sous pression en 2025
- qualité éditoriale réelle, avec expertise visible,
- contenu mis à jour, utile, aligné avec l’intention de recherche,
- signaux de confiance (E-E-A-T, sources, mentions, auteur),
- performance technique et UX, en particulier sur mobile.
- Suivre les signaux communautaires, sans les copier
Les forums (WebmasterWorld, Reddit ou X) et sites comme Search Engine Roundtable restent utiles pour repérer la temporalité d’un mouvement. Ils ne remplacent pas l’analyse de votre propre profil de risque : type de contenu, modèle économique et dépendance au search.
