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Google a retiré sa plainte antitrust contre Microsoft déposée auprès des régulateurs européens, au moment où la Commission européenne ouvre une nouvelle enquête sur Azure dans le cadre du Digital Markets Act (DMA). Pour Google, le dossier quitte le terrain d’une plainte individuelle pour passer sous la responsabilité directe de Bruxelles.
En résumé
- Google met fin à sa plainte de 2024 visant les licences cloud de Microsoft.
- La Commission européenne lance en parallèle une enquête sur Azure et Amazon Web Services au titre du DMA.
- Google affirme que ses préoccupations restent inchangées et se déplacent vers ce nouveau cadre d’enquête.
Ce qui se passe
La plainte déposée par Google en 2024 critiquait les conditions de licence de Microsoft, jugées défavorables aux clouds concurrents par rapport à Azure. Elle visait des restrictions logicielles qui, selon Google, réduisaient l’attractivité des fournisseurs alternatifs pour les clients européens.
Ce dépôt suivait de près le règlement d’un différend similaire entre Microsoft et le groupement cloud européen CISPE.
Depuis, la Commission européenne a ouvert une investigation pour déterminer si Azure et Amazon Web Services doivent être pleinement qualifiés de « contrôleurs d’accès » au sens du DMA. Plusieurs activités de Microsoft et d’Amazon, dont Windows et la marketplace d’Amazon, sont déjà soumises à ce règlement.
Ce qu’en dit Google
« Nous avons déposé notre plainte antitrust pour donner une voix à nos clients et partenaires », déclare Giorgia Abeltino, responsable des politiques publiques de Google Cloud Europe.
Elle précise que Google maintient l’intégralité des préoccupations exprimées dans la plainte initiale. Le retrait ne s’interprète pas comme un revirement, mais comme un changement de terrain. Google s’en remet désormais à l’enquête officielle de la Commission.
Pourquoi cela compte pour le marketing et la pub
Pour les annonceurs, agences et acteurs ad-tech, l’enjeu dépasse largement le seul rapport de force entre Google et Microsoft. L’enquête de l’UE sur les pratiques cloud peut redessiner l’infrastructure qui soutient :
- les plateformes d’ad-tech,
- les systèmes de mesure et d’attribution,
- les workflows IA qui servent au ciblage, au bidding et à l’optimisation des campagnes.
Si Bruxelles impose une évolution des licences ou du comportement de marché d’Azure, les effets possibles sont :
- davantage de concurrence entre fournisseurs cloud,
- une pression à la baisse sur les coûts d’infrastructure et d’outillage,
- une meilleure interopérabilité entre plateformes d’analytics, d’automation et de publicité.
En filigrane, la compétition dans le cloud influence directement la vitesse, les prix et la fiabilité des outils utilisés chaque jour par les équipes marketing.