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65 % des conversations avec l’IA n’ont aucune intention commerciale

Ordinateur, recherche llms

Une analyse portant sur des millions d’interactions montre que la plupart des utilisateurs d’IA conversationnelle ne cherchent pas à acheter. Ils écrivent, apprennent, analysent ou échangent avec l’assistant. Un résultat qui interroge les approches « optimisation pour l’IA » centrées sur la conversion.

Une étude à grande échelle sur l’usage réel de l’IA

Dan Petrovic, directeur de l’agence Dejan, a étudié 4,4 milliards de caractères, 613 millions de mots et 3,9 millions de tours de conversation. L’échantillon se compose de 24 259 sessions, réparties dans 42 catégories d’intention.

L’objectif était d’observer comment les utilisateurs emploient réellement les assistants IA, au-delà des hypothèses des équipes marketing.

Des conversations souvent très courtes

L’étude met en lumière une utilisation très fragmentée de l’IA :

  • Durée des conversations
    • Médiane : 2 échanges seulement (une question, une réponse).
    • Plus de 80 % des chats restent sous les 1 000 mots.
    • Seules 4,2 % des sessions dépassent 2 500 mots, généralement pour des tâches complexes : édition de texte, code, tutorat, analyse de données.
  • Volume de texte par session
    • Médiane : environ 430 mots.
    • Moyenne : 732 mots, tirée vers le haut par quelques conversations très longues où les utilisateurs collent des documents entiers.
  • Répartition de la parole
    • L’assistant génère en moyenne 1,5 fois plus de contenu que l’utilisateur.
    • La contribution médiane de l’utilisateur se situe autour de 16-17 % du texte total.

Comment les utilisateurs se servent de l’IA

En classant 24 259 sessions, Petrovic observe que 64,6 % des conversations ne se rattachent à aucun parcours d’achat. L’IA sert surtout à réfléchir, tester des idées, transformer du contenu et obtenir de l’aide.

Parmi ces 64,6 % sans intention commerciale :

  • Autres usages : 25 % (tentatives de jailbreak, roleplay et demandes très spécialisées).
  • Brainstorming : 7,7 %.
  • Planification : 6,5 %.
  • Conversation / soutien émotionnel : 6,2 %.
  • Analyse : 5,7 %.
  • Apprentissage : 4,7 %.
  • Transformation (résumés, traductions, reformulations) : 4,6 %.
  • Création (écriture, code, documents) : 3,9 %.

À l’inverse, 35,4 % des sessions présentent une intention commerciale, avec une forte dominante haut de funnel :

  • Notoriété : 10 %.
  • Considération : 8,5 %.
  • Post-achat : 5,1 %.
  • Support transactionnel : 4,8 %.
  • Découverte : 4,1 %.
  • Aide à la décision : 2,8 %.

Ce qu’il faut en retenir

Dans les données observées, les utilisateurs se tournent plus souvent vers l’IA pour répondre à « comment utiliser ou réparer ? » que pour « dois-je acheter ? ». Les besoins post-achat (5,1 %) dépassent ainsi les échanges liés à la transaction elle-même (4,8 %), à la découverte (4,1 %) ou à la décision (2,8 %).

L’étude montre des assistants IA utilisés en priorité comme outils de création, de réflexion et d’accompagnement, bien avant d’être des canaux de conversion.

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