Google met en garde contre les scores générés automatiquement par les outils d’audit SEO.
Dans une récente présentation du Search Relations Team, Martin Splitt a rappelé qu’un audit technique doit avant tout être contextuel — et non standardisé.
“Un audit technique doit s’assurer qu’aucun problème ne bloque le crawl ou l’indexation. Les checklists sont utiles, mais elles doivent être adaptées à chaque site.”
Selon Splitt, un audit pertinent repose sur trois étapes clés :
- Utiliser des outils et des guidelines pour repérer les signaux d’alerte.
- Adapter l’analyse au contexte technologique du site.
- Formuler des recommandations priorisées par impact et effort.
Les outils détectent, mais l’humain décide. Une hausse de 404 n’a pas la même signification sur un site e-commerce, un média ou une plateforme d’archives. Supprimer des contenus entraîne logiquement des 404 — ce n’est pas une erreur, mais un effet de maintenance normal.
Splitt invite donc les SEO à discuter avec les équipes techniques et à comprendre la logique de l’infrastructure avant de tirer des conclusions. Le Crawl Stats Report de la Search Console aide, par exemple, à distinguer un vrai problème d’un comportement attendu.
Le vrai audit technique : contexte, hiérarchisation, impact
Ce rappel vise à contrer une dérive répandue, celle des “SEO scores” sans signification réelle.
Un score global de 82/100 ne veut rien dire si l’outil ne comprend pas que le site est multilingue, construit sur un CMS spécifique, ou volontairement configuré pour bloquer certaines URL.
“Ne suivez pas vos outils les yeux fermés. Vérifiez que les constats ont du sens pour le site audité, et priorisez ce qui compte vraiment.” – Martin Splitt
Cette mise au point souligne une réalité souvent oubliée, à savoir que les outils sont utiles pour gagner du temps, pas pour penser à votre place.
Les audits automatisés multiplient les alertes faibles, consomment du temps sur des détails et passent parfois à côté des véritables freins à la performance : architecture, internationalisation, pagination ou crawl budget mal géré.
L’enjeu n’est donc plus de “corriger toutes les erreurs rouges”, mais de comprendre ce qui bloque vraiment l’exploration et l’indexation. Le futur du SEO technique se joue sur la pertinence analytique, pas sur la note finale.