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L’IA bouleverse la façon dont les internautes recherchent de l’information. Fini les requêtes courtes suivies d’une exploration fastidieuse. Aujourd’hui, une question complexe suffit pour obtenir une réponse instantanée dans ChatGPT, Google AI ou Perplexity.
Mais selon Marcus Miller (Search Engine Land), le cœur du succès reste le même : de bons fondamentaux SEO. L’optimisation pour l’IA (qu’on l’appelle AEO ou GEO) n’est pas une rupture totale, c’est une extension naturelle de ce que la communauté SEO fait depuis des années.
GEO : la nouvelle couche au-dessus du SEO
Miller distingue deux notions encore en construction :
- AEO (Answer Engine Optimization) : optimiser pour devenir la réponse dans un moteur IA (comme les AI Overviews de Google).
- GEO (Generative Engine Optimization) : stratégie plus large pour exister dans l’ensemble des environnements IA.
Ni l’un ni l’autre n’est parfait. L’IA est une couche supplémentaire, qui compile, simplifie et redistribue l’information. Et si le SEO classique consistait à matcher des mots-clés, le GEO exige d’être la meilleure réponse.
Les fondations stratégiques (selon Marcus Miller)
Pour Miller, il ne s’agit pas de “réinventer” le marketing, mais de revenir aux bases avec rigueur.
- Connaissance client : créer des personas, comprendre les besoins et points de douleur. C’est cette compréhension qui nourrit une stratégie “customer-first”.
- Expertise réelle : la prolifération de contenus dérivatifs nourrit le risque de model collapse. Ce qui sauve, ce sont les données originales, études, interviews, insights propriétaires. L’IA a besoin de signaux neufs et crédibles à citer.
- Branding : les mentions de marque dans les IA boostent le trafic direct vers les homepages. Des noms de produits clairs et différenciés facilitent la reconnaissance et la recherche.
- Site structuré et accueillant : votre site reste la vitrine. Chaque visite doit pouvoir se transformer en exploration. Frameworks comme ALCHEMY aident à penser une architecture orientée besoins.
- Contenu conversationnel : FAQ détaillées, guides pas-à-pas et contenus longs anticipant les questions de suivi. Du contenu qui accompagne un dialogue, pas juste une réponse ponctuelle.
- Au-delà de Google : TikTok, Instagram, YouTube, LinkedIn… L’IA va chercher partout. Le GEO implique une vraie diversification des formats et des canaux.
Les étapes pour les marketeurs
Miller recommande d’agir maintenant avec des tactiques simples et puissantes :
- Créer du contenu “citable” : réponses, preuves et originalité.
- Anticiper les follow-ups : traiter les questions secondaires autant que la principale.
- Structurer pour l’humain et la machine : titres, FAQ, schémas + profondeur narrative.
- Diversifier sa présence : publier là où votre audience se renseigne (sites tiers, vidéos, podcasts et réseaux pros).
- Renforcer les signaux d’autorité : bios d’auteurs, sources citées et preuves de fiabilité.
- Tester et affiner : suivre les citations IA, mesurer l’engagement et itérer.
Opportunité dans le chaos
Pour Miller, l’IA ne signe pas la mort du SEO, mais sa transformation naturelle. Comme avec Panda, Penguin ou BERT, l’industrie doit s’adapter.
La différence ? Cette fois, l’IA redistribue la visibilité de façon encore plus sélective. Les tactiques opportunistes déclineront, mais les entreprises qui maîtrisent les fondamentaux marketing (comprendre leurs clients, produire du contenu utile et distinctif, bâtir de la confiance) seront mieux armées que jamais.
« Au fond, bon SEO ou bon GEO, c’est du bon marketing : comprendre vos clients, répondre à leurs besoins, et communiquer clairement » – Marcus Miller.
