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Plusieurs expérimentations convergent vers la conclusion que ChatGPT Plus semble s’appuyer sur Google Search pour générer ses réponses. Cela remet en question la relation officielle avec Bing.
L’expérience qui fait débat
Backlinko a conçu une expérience de piège particulièrement révélatrice. L’équipe a créé un terme SEO fictif – « NexorbalOptimization » – et publié une page dédiée avec une contrainte : seul Googlebot était autorisé à crawler le contenu.
Cette page n’avait aucun lien entrant, n’apparaissait pas dans le sitemap et restait donc invisible pour tous les autres moteurs de recherche. Une fois indexée par Google uniquement, les chercheurs ont interrogé différentes IA conversationnelles sur ce terme inventé.
Résultat surprenant, ChatGPT Plus et Perplexity ont fourni des réponses précises en citant directement la page de Backlinko. Les autres modèles, notamment Claude et la version gratuite de ChatGPT, ont échoué à identifier le terme.
Des preuves qui s’accumulent
Cette expérience rejoint trois autres tests menés indépendamment par des experts SEO reconnus.
- Abhishek Iyer, ancien ingénieur Google, a reproduit un protocole similaire avec des résultats identiques. Son analyse des références de recherche de ChatGPT révèle un alignement frappant avec les données de domaine et les extraits de Google, pas celles de Bing.
- Aleyda Solis a observé que les réponses de ChatGPT reproduisaient les extraits Google mot pour mot une fois la page indexée. Gemini, en revanche, accédait directement à la page avant même son indexation par Google.
- Alexis Rylko a poussé l’analyse plus loin en comparant les logs de recherche JSON de ChatGPT avec les résultats en direct. Sa conclusion : jusqu’à 90% des URL citées par ChatGPT correspondent aux premiers résultats Google, dépassant largement la correspondance avec Bing.
Implications pour l’avenir du référencement
Ni OpenAI ni Google n’ont confirmé cette relation suspectée.
OpenAI, interrogé sur ces expériences, a rappelé son partenariat avec Microsoft et évoqué l’usage de “fournisseurs de recherche variés”, sans pour autant nier explicitement l’accès à Google.
Google, lui, a choisi de ne pas commenter.
Officiellement, la documentation d’OpenAI cite Bing comme moteur de recherche par défaut. Pourtant, les comportements observés lors de tests contrôlés pointent vers une réalité plus nuancée.
Les métadonnées, horodatages et le formatage des extraits analysés par Rylko reproduisent fidèlement la structure des résultats Google, et non celle de Bing — un indice technique difficile à ignorer.
Pour le référencement, le message est clair :
- Le SEO reste un levier central, même dans un écosystème piloté par l’IA. La visibilité sur Google pourrait avoir un impact direct sur les réponses fournies par les IA les plus utilisées au monde.
- Pour les professionnels du marketing digital, Google demeure le passage obligé pour espérer figurer dans les réponses générées par l’IA.