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Alors que les moteurs d’IA redéfinissent la recherche en ligne, une nouvelle discipline émerge : le Generative Engine Optimization. Son objectif ? Ne plus seulement apparaître dans Google, mais dans les réponses générées par ChatGPT, Gemini ou Perplexity.
Selon WIRED, le GEO pourrait déjà bouleverser la stratégie de visibilité des marques en 2025.
Un nouveau terrain pour la visibilité
Selon WIRED, la période des fêtes 2025 marque un tournant : les internautes ne se contentent plus de chercher sur Google, ils consultent les chatbots pour décider quoi acheter.
Adobe estime que le trafic vers les sites marchands via les moteurs d’IA pourrait bondir de 520 % par rapport à 2024. Et les marques s’y préparent. OpenAI, par exemple, a déjà signé un partenariat avec Walmart pour permettre d’acheter directement dans ChatGPT.
Ce basculement fait émerger une nouvelle discipline : la Generative Engine Optimization (GEO). Comme l’explique WIRED, les marques cherchent désormais à apparaître dans les réponses générées par les IA, plutôt que dans la première page de Google.
GEO, la suite logique du SEO
Le GEO n’efface pas le SEO, il le prolonge. Les spécialistes cités par WIRED, dont Imri Marcus (Brandlight), rappellent que la logique reste la même : anticiper les questions des utilisateurs et s’assurer que ses contenus y répondent.
Mais la mécanique change. Là où Google valorise les articles longs et riches, les modèles d’IA préfèrent les formats simples et structurés — FAQ, listes à puces et tableaux clairs.
“Une FAQ peut répondre à cent questions, là où un seul article ne répond qu’à une”, résume Marcus.
Les contenus doivent donc devenir granulaires, centrés sur des requêtes très précises. On ne demande pas à ChatGPT “si General Motors est une bonne entreprise”, mais “quel modèle de Chevy a la meilleure autonomie”.
Un nouveau marché en pleine expansion
D’après WIRED, le GEO pèserait déjà près de 850 millions de dollars en 2025. De grandes marques comme LG, Estée Lauder ou Aetna testent ces stratégies pour nourrir les modèles avec des informations fiables et bien structurées.
Leur objectif n’est pas encore la conversion directe, mais la présence de marque dans les réponses IA.
Quand un utilisateur demande : “Que mettre sur une peau après un coup de soleil ?”, Estée Lauder veut que ses produits apparaissent — même sans clic immédiat.
L’IA qui s’entraîne sur l’IA
Autre point soulevé par WIRED : les marques produisent de plus en plus de contenu “optimisé pour l’IA”… avec l’aide de l’IA elle-même. Contrairement aux prévisions initiales, les modèles s’entraînent bel et bien sur du contenu généré par d’autres modèles. Une boucle de rétro-alimentation qui pourrait, à terme, redéfinir la qualité et la fiabilité du web.
Entre stratégie et vigilance
L’article de WIRED souligne une réalité : les marques sont encore en phase d’expérimentation. Elles cherchent surtout à comprendre comment les IA perçoivent et réutilisent leurs contenus. Mais derrière cet engouement, certains experts SEO rappellent que la visibilité ne se résume pas aux FAQ et aux listes structurées.
Les récents travaux sur le Content Warehouse de Google montrent que la notoriété, la cohérence de marque et la confiance temporelle restent des leviers essentiels — que ni le SEO ni le GEO ne peuvent ignorer.
Conclusion
Le GEO n’est pas une mode, c’est une adaptation naturelle à la montée des moteurs génératifs. Comme le résume WIRED, les marques ne cherchent plus à “être trouvées”, mais à être citées. Une nouvelle ère s’ouvre — celle où le référencement ne vise plus les algorithmes de recherche, mais les intelligences qui leur succèdent.