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La plainte déposée par les liquidateurs de FTX contre Neil Patel, figure du marketing digital, met en lumière un vieux malentendu : la difficulté à objectiver la valeur d’une prestation SEO. Les sommes évoquées — plus de 30 millions de dollars — interrogent, mais ce qui frappe surtout, c’est la distance entre la facturation, la perception interne chez le client, et les preuves réellement disponibles une fois le contrat dissous.
D’un côté, Neil Patel affirme avoir livré du travail primé, avec des résultats documentés. De l’autre, la nouvelle équipe FTX évoque des prestations « non fournies », « exagérées », « injustifiables » — tout en reconnaissant ne plus avoir les données ni les échanges d’origine. Une situation qui illustre parfaitement le flou qui entoure certaines missions à haute valeur ajoutée, où le livrable est intangible, les effets diffus, et la documentation souvent lacunaire.
Les enseignements pour les décideurs
Pour les décideurs, cette affaire rappelle l’importance de :
- Formaliser les attendus SEO dès le départ, avec des objectifs mesurables et des livrables précis.
- Exiger une traçabilité claire des actions menées, des outils utilisés et des résultats obtenus.
- Ne pas se reposer sur des métriques floues ou des rapports commerciaux auto-construits sans validation externe.
La question de la responsabilité client
Elle pose aussi une autre question : si le client continue à payer pendant des mois sans alerter, l’insatisfaction peut-elle être invoquée a posteriori ? Le SEO, comme d’autres prestations immatérielles, reste un terrain glissant sans alignement initial sur les objectifs et les preuves.
Les points clés à retenir
Sur la valorisation du SEO :
- L’affaire illustre la difficulté à objectiver la valeur des prestations SEO.
- L’écart entre facturation et perception client révèle des failles dans la documentation.
- Les sommes en jeu (30M$) questionnent les méthodes de tarification du secteur.
Sur les bonnes pratiques :
- Formaliser dès le départ les attendus et livrables SEO.
- Maintenir une traçabilité claire des actions et résultats.
- Éviter les métriques floues au profit d’indicateurs vérifiables.
- Documenter en continu pour éviter les contestations a posteriori.
