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Audit SEO post-fuite Google : la méthode complète en 31 étapes

Audit seo

Sommaire

En mai 2024, la fuite massive de documents internes de Google a profondément redéfini la compréhension du SEO. Ces milliers de fichiers techniques lèvent enfin le voile sur la façon dont l’algorithme évalue réellement les sites web — bien au-delà des déclarations publiques souvent partielles de Mountain View.

Ce guide se base sur l’analyse réalisée par Shaun Anderson (Hobo). Il traduit ces principes théoriques en une méthode d’audit pratique en 31 étapes, fondée sur les attributs et systèmes internes identifiés dans les documents révélés.

L’objectif : auditer votre site selon les vrais critères de scoring qualité utilisés par Google, regroupés en cinq piliers : Fiabilité, Expérience utilisateur, Expertise, Autorité et SEO visuel.

Chaque étape met en lumière le signal analysé, son importance dans le scoring algorithmique, et la manière de le mesurer concrètement. Cette méthode repose directement sur les attributs techniques identifiés dans la fuite — les modules, scores et systèmes internes utilisés par Google pour juger la qualité d’un site.

Origine du QScore (Quality Score)

Le QScore est la version moderne du système Panda, introduit en 2011 pour évaluer la qualité des sites dans leur ensemble. Selon les témoignages d’ingénieurs Google au procès antitrust de 2023, il s’agit d’un signal “largement statique et lié au site plutôt qu’à la requête”, c’est-à-dire d’un score de réputation globale.

Ce Quality Score combine plusieurs familles de signaux :

  • Contenu et expertise : hérités de Panda et du système Q* (qualité éditoriale),
  • Autorité de liens : fondée sur PageRank et PageRank-NearestSeeds,
  • Engagement utilisateur : données comportementales issues de Navboost et Chrome,
  • Fiabilité et cohérence : signaux E-E-A-T, structure, fraîcheur, conformité.

Ces composantes forment la base du modèle de scoring qualité de Google, qui alimente les mises à jour majeures (Panda, Medic, Helpful Content Update, etc.). Ce guide décompose ce QScore en leviers opérationnels concrets pour auditer et renforcer la qualité perçue de votre site.

Les cinq piliers de ce guide correspondent directement aux composantes du QScore :

  • Fiabilité (Trust) → signaux comportementaux : Navboost, goodClicks, badClicks,
  • Expérience (UX) → qualité perçue : pageQualitySignals, Core Web Vitals,
  • Expertise (E) → pertinence sémantique : QBST, EntityAnnotations, site2vec,
  • Autorité (A) → réputation et momentum : siteAuthority, PageRank,
  • Visuel (Image Data) → compréhension multimodale : NIMA, clickMagnetScore, licenseInfo.

Section 1 : audit de la fiabilité (Trust)

Cette première partie évalue la capacité de votre site à inspirer confiance — pour Google comme pour les utilisateurs. La fiabilité repose avant tout sur ce que font réellement vos visiteurs : clics, durée de session, retour aux résultats et interactions. Ces signaux comportementaux sont désormais au cœur du classement.

Étape 1 : auditer la satisfaction utilisateur et la boucle de feedback Navboost

Ce que Google mesure :
Le système interne Navboost est le cœur du moteur comportemental de Google.
Il observe la manière dont les utilisateurs interagissent avec les résultats de recherche sur une fenêtre glissante de 13 mois.

Les données sont traitées par le module CRAPS (Click and Results Prediction System), qui distingue plusieurs signaux :

  • goodClicks : clics suivis d’une visite longue et engageante — indicateur fort de pertinence,
  • badClicks : retour rapide à la SERP — signal négatif de désatisfaction,
  • lastLongestClicks / unsquashedClicks : interactions authentiques et prolongées,
  • chromeInTotal : nombre total de vues issues du navigateur Chrome, intégré au signal de Popularité (P*).

Le système Goldmine boucle cette dynamique : un titre trompeur ou peu pertinent → clics déceptifs → goldmineNavboostFactor négatif → navDemotion potentielle de la page dans les classements.

Comment l’auditer concrètement

  1. Analysez les performances SERP
    • Dans Google Search Console, repérez les pages dont le CTR est faible par rapport à leur position moyenne.
    • Comparez-les aux pages mieux cliquées pour identifier un possible problème de title / snippet mismatch.
  2. Mesurez le comportement sur page
    • Dans GA4 > Engagement > Pages et écrans, repérez celles avec :
      • un temps d’engagement < 30 s, ou
      • un taux de rebond > 70 %.
        → Ce sont vos générateurs probables de badClicks.
  3. Analysez la cause
    • Le titre promet-il plus que le contenu ne livre ?
    • L’intention de recherche est-elle vraiment satisfaite ?
    • Le contenu se charge-t-il rapidement et guide-t-il bien l’utilisateur ?
  4. Corrigez et améliorez
    • Rendez les titres et meta-descriptions plus précis, sans sur-promesse.
    • Renforcez la lisibilité : paragraphes courts, sous-titres clairs, médias explicatifs.
    • Créez des liens internes cohérents pour prolonger le parcours utilisateur et éviter le retour à Google.

Objectif : optimiser les goodClicks et réduire les pogo-clicks — chaque seconde gagnée sur la page renforce le signal de confiance algorithmique.

Étape 2 : auditer l’expérience mobile et l’encombrement de la page

Ce que Google mesure :
Le module SmartphonePerDocData détecte les signaux d’expérience négative :

  • violatesMobileInterstitialPolicy : pop-ups ou interstitiels intrusifs,
  • adsDensityInterstitialViolationStrength (0–1000) : niveau d’encombrement publicitaire,
  • clutterScore : score global d’encombrement,
  • isSmearedSignal : propagation de ce signal à tout le site,
  • isSmartphoneOptimized : compatibilité mobile vérifiée,
  • violatesDesktopInterstitialPolicy : équivalent desktop.

Ces indicateurs alimentent le score Q*, mesure centrale de la qualité perçue du domaine.

Comment l’auditer concrètement :

  • Supprimez tous les interstitiels couvrant le contenu principal, sur mobile comme sur desktop.
  • Réduisez la densité publicitaire : le contenu utile doit dominer la zone above-the-fold.
  • Testez vos pages sur différents appareils : la lecture, la navigation et la vitesse doivent rester fluides.
  • Surveillez l’impact global : un excès de clutter sur quelques pages peut étaler la pénalité à tout le domaine via le signal isSmearedSignal.

Une expérience mobile claire et rapide renforce directement le Q* ; une page encombrée peut au contraire le dégrader pour l’ensemble du site.

Étape 3 : auditer les niveaux d’indexation et l’accessibilité fondamentale

Ce que Google mesure :
Le système SegIndexer classe les documents par qualité :

  • Base Tier : haute qualité, éligible au classement,
  • Zeppelins / Landfills : contenu faible, dupliqué ou sans valeur.

Ce classement repose sur scaledSelectionTierRank ; les pages reléguées en Landfills ont très peu de chances d’être visibles.

Comment l’auditer concrètement :

  • Vérifiez l’indexabilité :
    • pas de noindex ni de blocage dans robots.txt,
    • testez les URLs via l’outil d’inspection de la Search Console.
  • Évaluez la qualité globale :
    • identifiez les pages minces, dupliquées, à faible engagement,
    • un volume élevé de ces pages tire le domaine vers les niveaux bas.
  • Élaguez et améliorez :
    • supprimez ou fusionnez les contenus faibles,
    • enrichissez les pages clés avec structure, fond et médias originaux.

Maintenir une majorité de pages dans le Base Tier est essentiel pour passer le pipeline Mustang → Navboost → Twiddlers sans dégradation de visibilité.

Étape 4 : auditer la dette de qualité du contenu (système Panda)

Ce que Google mesure :
L’héritage de Google Panda existe toujours sous forme de signaux persistants :

  • pandaDemotion,
  • babyPandaDemotion,
  • babyPandaV2Demotion.

Ces indicateurs agissent comme une dette algorithmique pour les domaines contenant un volume important de contenu :

  • Faible, mince ou dupliqué,
  • Sans valeur ajoutée,
  • Ou trop similaire à d’autres pages du web.

Les signaux techniques associés incluent :

  • shingleInfo : détection de duplication textuelle,
  • lowQuality score : évaluation générale du contenu,
  • vlq score (Very Low Quality) : modèle prédictif de qualité faible.

Comment l’auditer concrètement :

  • Crawlez le site avec Screaming Frog SEO Spider pour dresser un inventaire complet du contenu.
  • Identifiez les pages faibles :
    • faible trafic,
    • peu de mots,
    • faible engagement utilisateur.
  • Classez-les par priorité :
    • améliorez celles à fort potentiel (mise à jour, enrichissement, fusion sémantique),
    • supprimez ou redirigez les pages sans valeur durable.
  • Nettoyez régulièrement le site pour éviter la propagation du signal Panda au niveau du domaine.

Objectif : lever toute pandaDemotion et restaurer le potentiel de visibilité organique à long terme.

Étape 5 : auditer les signaux de spam et de déception

Ce que Google mesure :
Un site digne de confiance doit être exempt de tactiques manipulatoires. Google utilise pour cela une série de classificateurs internes :

  • scamness score : niveau de tromperie perçu,
  • GibberishScore : détection de texte non naturel,
  • urlPoisoningData : URLs trompeuses ou contaminées,
  • spamrank : proximité avec des “mauvais voisinages” de liens,
  • KeywordStuffingScore : excès de répétitions ou bourrage de mots-clés,
  • DocLevelSpamScore : score global de spam au niveau du document.

Comment l’auditer concrètement :

  • Surveillez les actions manuelles dans Google Search Console > Problèmes de sécurité pour toute pénalité ou faille.
  • Révisez vos contenus :
    • écriture naturelle et fluide,
    • pas de bourrage de mots-clés,
    • pas de phrases artificielles pour “forcer” le SEO.
  • Auditez les liens sortants :
    • supprimez ou désavouez les liens vers des sites douteux,
    • évitez les partenariats avec des domaines à forte empreinte spam.
  • Analysez la cohérence sémantique :
    • un contenu qui “sonne vrai” est rarement sanctionné,
    • la confiance passe aussi par la clarté et la lisibilité.

Un site proprement écrit et correctement lié renforce la crédibilité du domaine et réduit tout risque de spamrank négatif.

Étape 6 : auditer la confiance initiale et l’effet Sandbox

Ce que Google mesure :
Les nouvelles URLs font face à un “cold start” dans les systèmes basés sur le comportement utilisateur.
Deux signaux sont essentiels :

  • tofu (Trust on First Use) : score prédictif de qualité attribué à une page dès sa première indexation,
  • hostAge : âge de l’hôte, utilisé pour “sandboxer” le spam frais, limitant la visibilité initiale des nouveaux domaines.

Ces signaux évaluent la crédibilité intrinsèque du site avant même d’avoir assez de données comportementales (clics et engagement).

Comment l’auditer concrètement :

  • Optimisez la confiance de base :
    • site en HTTPS,
    • Core Web Vitals solides,
    • structure propre et crawlable,
    • historique de contenu de qualité.
  • Publiez régulièrement du contenu neuf, cohérent et utile, pour montrer à Google une activité organique et saine.
  • Entretenez un profil de liens sortants propre : pas de redirections douteuses ni d’échanges artificiels.
  • Soyez patient :
    • les nouveaux domaines sont évalués sur une période initiale (effet Sandbox),
    • les signaux positifs accumulés (engagement, qualité et propreté technique) lèvent progressivement cette limitation.

L’objectif est de maximiser le Trust on First Use (tofu) dès la mise en ligne pour accélérer la phase de crédibilité et limiter la sandbox period.

Étape 7 : auditer la confiance technique fondamentale et la canonicalisation

Ce que Google mesure :
Une base technique fiable est un signal direct de confiance.
Le système applique plusieurs contrôles explicites :

  • badSslCertificate : pénalité pour certificat SSL invalide ou mal configuré,
  • ContentChecksum96 : détection du contenu dupliqué,
  • CompositeDoc : enregistrement maître de l’URL consolidant tous les signaux de la page,
  • isErrorPage et isWebErrorMobileContent : détection des pages d’erreur et du contenu mobile défectueux.

Une mauvaise configuration SSL, des redirections en chaîne ou des canonicals incohérents fragmentent l’autorité et affaiblissent le Q* global du domaine.

Comment l’auditer :

  • Vérifiez le certificat SSL :
    • il doit être valide et correctement installé,
    • il doit couvrir toutes les variantes du domaine (www / non-www / HTTP→HTTPS).
  • Analysez les redirections et les canonicals avec un crawler (ex. Screaming Frog) :
    • repérez les chaînes ou boucles de redirection,
    • contrôlez la cohérence entre rel="canonical", hreflang, et la page réelle,
    • assurez-vous que chaque URL canonique correspond bien à la version que Google doit indexer.
  • Nettoyez les doublons et erreurs :
    • corrigez les pages renvoyant des erreurs serveur,
    • fusionnez les doublons de contenu pour centraliser les signaux dans un seul CompositeDoc.

Un site techniquement stable et correctement canonisé envoie à Google le message fondamental : « cette source est fiable et propre ».

Étape 8 : auditer la vérification d’entité locale (pour les entreprises locales)

Ce que Google mesure :
Pour les entités locales, Google quantifie la confiance du monde réel à travers le module LocalWWWInfo, qui évalue :

  • brickAndMortarStrengthScore : solidité de la présence physique,
  • cluster et wrapptorItem : résolution d’entité et validation de l’identité commerciale.

Ces signaux sont liés à la géotopicalité : une entreprise peut hériter de l’autorité de son emplacement physique lorsqu’elle est clairement identifiée comme entité locale vérifiée.

Comment l’auditer :

  • Assurez la cohérence NAP (Name, Address, Phone) sur tous les supports :
    • site web,
    • annuaires,
    • fiches locales,
    • citations externes.
  • Optimisez le profil Google Business :
    • informations exactes et à jour (horaires, adresse, catégories),
    • photos récentes,
    • réponses rapides aux avis.
  • Renforcez la présence locale :
    • intégrez les données structurées LocalBusiness ou Organization (Schema.org),
    • obtenez des mentions locales (presse, associations, partenaires).

Objectif : faire reconnaître votre entreprise comme entité légitime, vérifiable et ancrée géographiquement, afin d’obtenir un avantage de classement local direct.


Section 2 : audit de l’expérience utilisateur (UX)

Cette section audite les signaux qui démontrent une expérience de première main et réelle avec un sujet.
C’est la défense algorithmique de Google contre le contenu générique, de faible effort ou non original, et l’un des leviers principaux du système Q*, qui mesure la qualité perçue et la valeur ajoutée réelle d’une page.

Étape 9 : auditer l’effort de contenu, l’originalité et la qualité linguistique

Pourquoi c’est important :
Les systèmes de Google agissent comme des éditeurs qualité automatisés. L’attribut contentEffort correspond à une estimation d’effort basée sur les LLM, mesurant la difficulté de reproduction d’un contenu. Il est complété par OriginalContentScore, qui distingue les contributions uniques des reformulations superficielles.

Des modèles comme BlockBERT (goldmineBlockbertFactor) et SnippetBrain analysent la sémantique et la cohérence du texte, évaluant non seulement la pertinence, mais aussi la fluidité, la logique et la maîtrise linguistique.

Comment auditer :

  • Évaluez l’irremplaçabilité : demandez-vous si votre page contient des données propriétaires, une recherche originale ou des insights réellement uniques.
  • Privilégiez la lecture humaine : rédigez un contenu fluide, bien structuré, sans phrases denses ou artificielles.
  • Améliorez la cohérence sémantique : vérifiez que les paragraphes s’enchaînent logiquement et soutiennent un même fil narratif — c’est ce que les modèles comme BlockBERT évaluent.
    Un contenu difficile à imiter, bien écrit et logiquement cohérent obtient un score d’effort élevé, donc un meilleur potentiel de classement.

Étape 10 : auditer la clarté des signaux d’auteur

Pourquoi c’est important :
Google suit explicitement les créateurs pour relier un contenu à une entité de confiance.
Le signal isAuthor confirme la présence d’un auteur identifié, tandis que author et authorObfuscatedGaiaStr stockent et encodent ces identités.

Ces liens alimentent directement les signaux E-E-A-T, en renforçant la responsabilité et la crédibilité du contenu publié.

Comment auditer :

  • Affichez clairement l’auteur : chaque article doit comporter un nom visible et attribué à un auteur réel, pas un pseudonyme générique.
  • Créez des pages auteur détaillées : reliez chaque signature à une page biographique complète présentant les compétences, publications, expériences et expertises de l’auteur.
  • Structurez ces données : utilisez le balisage Person ou author dans votre schéma pour faciliter l’identification automatique par les crawlers.
    La traçabilité humaine du contenu est une composante clé de la confiance et du score d’expérience.

Étape 11 : auditer la fraîcheur du contenu et le momentum algorithmique

Pourquoi c’est important :
Google récompense la maintenance active du contenu, pas les simples mises à jour cosmétiques.
L’attribut lastSignificantUpdate enregistre la dernière révision substantielle, tandis que bylineDate, syntacticDate et semanticDate forment un modèle temporel raffiné.

Le système FreshnessTwiddler agrège ces données et les stocke sous forme de VersionedFloatSignal, permettant à Google de suivre la trajectoire de qualité d’une page dans le temps — c’est ce qu’on appelle le momentum algorithmique.

Comment auditer :

  • Faites des mises à jour significatives : ajoutez des données, exemples ou études récentes, pas seulement une reformulation de texte.
  • Priorisez les sujets sensibles au temps : concentrez vos efforts sur les contenus “QDF” (Query Deserves Freshness) — actualités, tendances, outils, législation.
  • Suivez l’évolution de vos pages : mesurez si vos mises à jour entraînent une progression de performance dans Search Console (impressions, CTR, position).
    Le maintien d’un contenu vivant crée un historique positif et consolide votre autorité sur la durée.

Étape 12 : auditer la proéminence visuelle et les médias originaux

Pourquoi c’est important :
Les visuels constituent des preuves concrètes d’expérience réelle. Google analyse docImages pour détecter les médias originaux via original_media_score, et mesure la hiérarchie visuelle du contenu à l’aide de avgTermWeight.

Un visuel unique, correctement intégré et bien hiérarchisé signale à Google qu’il s’agit d’un contenu authentique, enrichi d’expérience directe.

Comment auditer :

  • Remplacez les photos génériques par des visuels créés par vous : photos originales, captures d’écran, schémas, graphiques personnalisés.
  • Vérifiez la hiérarchie visuelle : le titre principal doit être le plus visible, suivi de sous-titres cohérents, sans rupture de lecture.
  • Soignez la mise en scène : privilégiez des visuels qui complètent le texte plutôt que de simplement “illustrer” le propos.
    Les images originales renforcent la perception de légitimité et nourrissent les signaux d’expérience directe.

Étape 13 : auditer la qualité des contenus spécialisés

Pourquoi c’est important :
Certains types de contenus (avis produits, forums, tutoriels, discussions) font l’objet d’une évaluation spécifique.

Pour les avis, Google utilise des signaux comme productReviewPUhqPage (Ultra High Quality Page) ou productReviewPDemoteSite pour différencier les tests réels des synthèses superficielles. Pour les forums et UGC, les scores ugcScore et ugcDiscussionEffortScore mesurent la profondeur et la valeur ajoutée des échanges.

Comment auditer :

  • Pour les sites d’avis produits : montrez la preuve d’usage réel. Photos, mesures, comparaisons — tout ce qui montre que vous avez testé le produit.
  • Pour les espaces communautaires : favorisez les discussions construites, bien modérées, avec des contributions expertes ou argumentées.
  • Nettoyez le bruit : supprimez les contenus UGC redondants, spammy ou non modérés.
    Google distingue la conversation experte de la simple opinion. Mieux vaut peu de contenu riche que beaucoup de contenu faible.

Étape 14 : auditer la vitesse de chargement et les Core Web Vitals

Pourquoi c’est important :
Les signaux de performance sont à la fois techniques et comportementaux. Le module IndexingMobileVoltCoreWebVitals stocke les métriques LCP, INP et CLS issues de données réelles (Field Data), influençant directement le classement mobile et desktop.

Des pages lentes dégradent l’expérience, augmentent les badClicks et alimentent un signal négatif dans Navboost.

Comment auditer :

  • Analysez les données terrain : consultez le rapport Core Web Vitals dans Search Console. Objectif : au moins 75 % des visites dans le vert (“Good”).
  • Optimisez les causes racines : compressez les images, réduisez les scripts tiers, préchargez les polices critiques, servez vos fichiers via HTTP/2 ou 3.
  • Testez la réactivité et la stabilité : Lighthouse et PageSpeed Insights vous aideront à identifier les éléments responsables de LCP ou CLS élevés.
    Une expérience rapide est un facteur d’engagement, de conversion et de confiance — trois signaux que Google récompense directement.

Section 3 : audit de l’expertise (E)

Cette section évalue les signaux qui mesurent la profondeur de connaissance et la spécialisation thématique d’un site.

Une performance solide ici est déterminante pour les systèmes Q* (Autorité) et T* (Pertinence), qui mesurent la crédibilité perçue et la cohérence du contenu avec les intentions de recherche.


Étape 15 : auditer la cohérence des signaux

Pourquoi c’est important :
Le moteur Goldmine, au cœur du système de pertinence T*, fonctionne sur un principe de cohérence sémantique.

Il évalue les “candidats au titre” selon leur alignement avec les autres éléments de la page à l’aide de facteurs comme :

  • goldmineBodyFactor (pertinence du titre par rapport au corps de texte),
  • goldmineUrlMatchFactor (alignement du titre avec l’URL),
  • et goldmineHeaderIsH1, qui donne un poids spécifique au titre principal <h1>.

Pour qu’un titre s’impose comme signal principal, tous les éléments de la page doivent raconter la même histoire — c’est le “B” (Body) du triptyque des signaux “ABC”.

Comment auditer :

  • Vérifiez l’harmonie des signaux : le <title>, le <h1>, le slug d’URL et le paragraphe d’introduction doivent être cohérents et exprimer le même angle.
  • Alignez fond et forme : un contenu qui parle d’un sujet secondaire ou vague brouille le score de cohérence.
  • Structurez pour les machines : implémentez un balisage Schema.org complet (Article, Product, FAQ, etc.) pour nourrir le champ richsnippet et maximiser la lisibilité sémantique.

Astuce : si votre page devait être résumée en une phrase, cette phrase devrait être identique dans le <title>, le <h1> et la méta description.


Étape 16 : auditer la complétude sémantique (QBST & Entités)

Pourquoi c’est important :
Le système QBST (Query-Based Salient Terms) conserve une “empreinte” de concepts attendus pour chaque type de requête.

Une page perçue comme complète est celle qui couvre naturellement ces concepts tout en liant les entités clés via le module EntityAnnotations (entités webrefEntities issues du Knowledge Graph).

Le système AsteroidBeltIntents complète cette analyse en classifiant finement l’intention du document (informationnelle, transactionnelle, navigationnelle, etc.).

Comment auditer :

  • Faites de la rétro-ingénierie SERP : analysez les 5 à 10 premières pages du classement pour votre requête cible. Relevez les entités, sous-thèmes et structures récurrentes.
  • Bâtissez votre blueprint sémantique : listez les concepts que Google semble considérer comme “indispensables” à la compréhension du sujet.
  • Clarifiez vos entités : utilisez des données structurées (Schema.org, FAQ, Product, Person) et un langage précis pour aider Google à identifier correctement vos sujets et relations.

Astuce : plus votre contenu relie naturellement les bonnes entités, plus il sera perçu comme une référence exhaustive sur le sujet.


Étape 17 : auditer la focalisation et la cohérence thématiques

Pourquoi c’est important :
Google valorise la spécialisation.
L’attribut site2vecEmbeddingEncoded traduit votre site en une empreinte vectorielle — un “profil thématique” mesurable.
Deux signaux clés en découlent :

  • siteFocusScore : mesure la concentration sur votre niche,
  • siteRadius : mesure l’écart entre vos contenus et le sujet central du site.

Un FocusScore élevé et un Radius faible indiquent un positionnement d’expert clairement défini.

Comment auditer :

  • Cartographiez vos clusters de contenu : regroupez vos pages en ensembles thématiques cohérents selon un modèle hub-and-spoke (une page pilier et ses pages filles).
  • Identifiez les contenus hors-sujet : repérez les articles éloignés de votre cœur d’expertise et décidez de les améliorer, rediriger ou supprimer.
  • Renforcez vos hubs principaux : mettez à jour les pages piliers et reliez-les de manière structurée à leurs sous-thèmes.

Astuce : un site trop “fourre-tout” dilue son autorité. Un site spécialisé, lui, consolide un champ sémantique fort et gagne la confiance algorithmique.


Étape 18 : auditer la proéminence et le maillage internes

Pourquoi c’est important :
Votre site signale lui-même ses pages “phares” à Google à travers sa structure de liens internes. L’attribut onsiteProminence mesure la circulation de l’équité interne — c’est une simulation du flux de trafic utilisateur, qui indique quelles pages le site considère comme les plus stratégiques et expertes.

Comment auditer :

  • Renforcez vos pages clés : vos pages “cornerstone” doivent recevoir le plus de liens internes, depuis des pages pertinentes et bien contextualisées.
  • Structurez votre contenu : appliquez un modèle Hub and Spoke clair — chaque pilier relie vers ses sous-pages, et inversement.
  • Diversifiez vos ancres : utilisez des ancres descriptives et naturelles, évitez la répétition mécanique du même mot-clé.

Astuce : plus une page reçoit de liens internes de qualité contextuelle, plus Google la considérera comme centrale dans votre champ d’expertise.


Étape 19 : auditer le contenu YMYL (Your Money or Your Life)

Pourquoi c’est important :
Les contenus qui touchent à la santé, à la finance ou à la sécurité des utilisateurs sont évalués selon des standards bien plus stricts.

Le classificateur chard identifie ces thématiques sensibles. S’ils sont détectés, ils déclenchent des systèmes dédiés comme ymylHealthScore ou ymylNewsScore, qui renforcent les exigences de fiabilité et de vérifiabilité.

Comment auditer :

  • Identifiez vos contenus YMYL : repérez les pages qui donnent des conseils médicaux, juridiques ou financiers, même indirectement.
  • Renforcez la crédibilité : ajoutez les qualifications, affiliations et sources de vos auteurs. Citez systématiquement les études, organismes ou lois mentionnées.
  • Assurez une mise à jour continue : dans ces thématiques, une information obsolète est une faute de confiance. Programmez des révisions régulières.

Astuce : le contenu YMYL doit inspirer confiance avant même la lecture. Les design professionnel, ton neutre, citations vérifiables et sources reconnues sont essentiels pour passer les filtres de fiabilité.

Section 4 : audit de l’autorité (A)

Cette section évalue les signaux de réputation, de notoriété et de reconnaissance externe — autrement dit, la place qu’occupe votre marque ou votre site dans son écosystème.

C’est le sommet du système de notation Q* : là où Google différencie les experts reconnus des simples éditeurs de contenu.


Étape 20 : auditer l’autorité de domaine et le momentum algorithmique

Pourquoi c’est important :
Google maintient un score de qualité global pour chaque site, appelé siteAuthority. Ce score évolue dans le temps à travers un mécanisme de “momentum algorithmique” fondé sur le système Normalised Site Rank (NSR).

Les sites cohérents dans la qualité de leurs publications reçoivent une authorityPromotion progressive, tandis que les sites incohérents ou de faible valeur subissent une unauthoritativeScore qui bride leur potentiel.

Comment auditer :

  • Adoptez une vision long terme : l’autorité se construit par la cohérence. Publier régulièrement du contenu de haute qualité vaut mieux que des pics ponctuels.
  • Analysez votre architecture : vérifiez que votre arborescence est claire et intuitive (ex. : Accueil → Catégories → Produits/Articles). Cela favorise une distribution saine de l’autorité interne.
  • Surveillez la qualité globale du domaine : supprimez ou améliorez les contenus faibles qui diluent votre siteAuthority.
    Un site solide sur la durée bénéficie d’un renforcement automatique de ses signaux d’autorité dans le temps.

Étape 21 : auditer l’autorité liée aux liens et le texte d’ancre comme signal de titre

Pourquoi c’est important :
Les liens restent la colonne vertébrale de la réputation algorithmique. Le système PageRank-NearestSeeds évalue la proximité d’un site avec des “nœuds de confiance”, tandis que homepagePagerankNs sert de socle de crédibilité pour tout le domaine.

Dans le moteur Goldmine, les textes d’ancre — internes et externes — peuvent même être candidats au titre de la page dans les SERP. C’est le “A” (Anchors) des signaux ABC.

Comment auditer :

  • Visez la qualité, pas le volume : privilégiez les liens depuis des pages à fort trafic et forte autorité, même en petit nombre.
  • Soignez vos ancres : le texte d’ancre doit être une description claire et naturelle du contenu cible, ni sur-optimisée ni vague.
  • Analysez vos sources de liens : diversifiez les domaines référents pour éviter un profil artificiel.
    Un bon lien doit apporter deux choses : du trafic réel et une reconnaissance thématique.

Étape 22 : auditer la pertinence et le profil d’ancrage

Pourquoi c’est important :
Google évalue la cohérence entre le texte d’ancre et la page cible. Un écart trop marqué déclenche une anchorMismatchDemotion — une pénalité de pertinence.

L’analyse porte à la fois sur les liens internes (structure du site) et externes (profil de backlinks).

Comment auditer :

  • Assurez la cohérence thématique : chaque ancre doit refléter précisément le sujet de la page vers laquelle elle pointe.
  • Hiérarchisez vos liens : dans le cas de liens multiples vers une même URL, considérez que le premier lien a le plus de poids sémantique.
  • Nettoyez les ancres sur-optimisées : bannissez les répétitions forcées de mots-clés, qui affaiblissent la crédibilité.
    Un profil d’ancrage équilibré (naturel, diversifié, contextuel) renforce la confiance thématique du site.

Étape 23 : auditer les pénalités liées au nom de domaine

Pourquoi c’est important :
Le signal exactMatchDomainDemotion pénalise les sites à mot-clé exact (EMD) de faible qualité, pour éviter que des domaines opportunistes dominent artificiellement les SERP.

Un EMD n’est donc pas un avantage automatique : sans qualité réelle, il devient même un handicap.

Comment auditer :

  • Évaluez votre nom de domaine : si votre domaine est un EMD (ex. : rachat-credit-rapide.fr), assurez-vous que votre contenu dépasse clairement le simple SEO technique.
  • Surcompensez par la qualité : un site EMD doit être irréprochable sur le fond (contenu expert, expérience utilisateur et structure solide).
  • Renforcez l’identité de marque : mentionnez votre nom de marque dans les titres, méta et signaux externes pour ancrer une image durable.
    Google ne sanctionne pas les EMD par principe, mais par manque d’expertise réelle derrière eux.

Étape 24 : auditer les signaux d’auteur et d’entité de marque

Pourquoi c’est important :
Google relie désormais les contenus à des entités — humaines ou organisationnelles. L’attribut authorObfuscatedGaiaStr associe chaque contenu à un auteur identifié, tandis que le signal queriesForWhichOfficial définit les requêtes pour lesquelles un site est considéré comme source officielle.

Ces signaux héritent directement de l’esprit de la mise à jour Vince : valoriser les entités fiables et reconnues.

Comment auditer :

  • Développez vos entités : vos auteurs doivent exister ailleurs (LinkedIn, interviews, publications externes).
  • Renforcez la notoriété de marque : travaillez vos mentions dans des sources tierces crédibles (presse, études, podcasts).
  • Ciblez le statut de “source officielle” : créez des pages si exhaustives qu’elles deviennent des références naturelles pour vos propres termes de marque ou produits.
    Plus Google peut vérifier qui vous êtes, plus il peut vous faire confiance.

Étape 25 : auditer l’échelle et la portée de la marque

Pourquoi c’est important :
Google ajuste ses critères selon la taille perçue d’une marque. Des signaux comme isLargeChain ou siteSiblings permettent de distinguer une entreprise locale d’un groupe national. Chaque modèle reçoit une évaluation d’autorité adaptée à son périmètre.

Comment auditer :

  • Clarifiez votre identité d’entreprise : implémentez le balisage Organization (ou LocalBusiness pour les acteurs locaux) pour définir clairement votre structure.
  • Assurez la cohérence multi-plateformes : votre nom, logo, description et coordonnées doivent être identiques sur tous vos canaux (site, réseaux, profils partenaires).
  • Positionnez votre marque dans son écosystème : une petite structure peut dominer localement si elle démontre expertise et cohérence — la taille n’est pas le facteur unique, la clarté l’est.

Section 5 : audit du SEO des images

Cette section évalue comment Google comprend, indexe et valorise le contenu visuel, à partir des signaux décrits dans le schema ImageData.

Elle combine des critères de provenance, qualité technique, cohérence sémantique et conformité — un pilier désormais central de l’expérience et de la confiance perçue.


Étape 26 : auditer la provenance et l’indexation des images

Pourquoi c’est important :
Google cherche avant tout à identifier la source originale d’une image. L’attribut contentFirstCrawlTime enregistre la première apparition d’un visuel sur le web — cette antériorité devient un avantage de classement.

Toutes les images ne passent pas le filtre : le système “Amarna” (corpusSelectionInfo) trie et n’indexe que celles jugées de qualité suffisante. Même dans les doublons, une hiérarchie se crée via rankInNeardupCluster, privilégiant l’originale la plus nette et la plus pertinente.

Comment auditer :

  • Créez vos propres visuels : utilisez des images uniques et originales pour devenir la source de vérité.
  • Optimisez la qualité technique : privilégiez les formats modernes (WebP/AVIF), compressez sans perte et utilisez une résolution suffisante.
  • Renforcez la traçabilité : ajoutez des métadonnées EXIF/IPTC (auteur, date et copyright).
  • Vérifiez l’indexation : contrôlez via Search Console > “Performances > Images” si vos visuels sont bien indexés.

Astuce : une image inédite, bien optimisée et correctement balisée (alt, title et nom de fichier descriptif) a bien plus de chances d’être classée en haut des résultats visuels.


Étape 27 : auditer le contenu sémantique dans l’image

Pourquoi c’est important :
Google ne se limite plus à lire les balises : il analyse les pixels. Les systèmes OCR (ocrGoodoc, ocrTaser) lisent le texte présent dans les images, tandis que imageRegions et multibangKgEntities relient les objets et les entités détectés directement au Knowledge Graph.
Une infographie claire et un visuel riche en entités deviennent ainsi de puissants signaux sémantiques.

Comment auditer :

  • Rendez vos visuels “lisibles” par machine : utilisez des polices nettes, contrastées et de taille suffisante (≥14px).
  • Produisez des visuels riches en contexte : privilégiez les photos montrant plusieurs entités liées (ex. : un expert utilisant un produit dans un environnement identifiable).
  • Soignez vos infographies : texte clair, structure logique, cohérence visuelle — pour que l’OCR puisse en extraire les bons éléments.

Astuce : plus vos images contiennent d’entités identifiables, plus Google comprend le contexte de votre contenu — un levier de pertinence rarement exploité.


Étape 28 : auditer la qualité et l’esthétique des images

Pourquoi c’est important :
Google évalue aussi la beauté et la valeur technique d’une image.
Le modèle Neural Image Assessment (NIMA) attribue deux scores :

  • nimavq : qualité technique (netteté, luminosité, exposition),
  • nimaAva : attrait esthétique perçu.
    Un whiteBackgroundScore élevé signale des visuels professionnels, notamment pour l’e-commerce.

Comment auditer :

  • Investissez dans la qualité visuelle : photos nettes, bien exposées, cadrées, avec une cohérence d’éclairage et de style.
  • Uniformisez vos visuels : sur un site, des images cohérentes inspirent confiance et contribuent à la perception de marque.
  • Pour le e-commerce : fond blanc ou neutre, angles multiples, bon ratio taille/poids.

Astuce : testez vos images avec des outils d’évaluation esthétique ou comparez-les à celles des concurrents dominants — le niveau de finition compte autant que le contenu.


Étape 29 : auditer l’engagement utilisateur et les signaux de clickbait

Pourquoi c’est important :
Google observe la réaction des utilisateurs face aux images. Les métriques h2c (hovers-to-clicks) et h2i (hovers-to-impressions) mesurent respectivement le taux de clics après survol et après impression.

Le signal clickMagnetScore pénalise les visuels trompeurs qui attirent des clics issus de requêtes non pertinentes — une lutte directe contre le clickbait visuel.

Comment auditer :

  • Optimisez vos miniatures : testez différents cadrages et compositions pour trouver celles qui génèrent le plus de clics pertinents.
  • Restez honnête : le visuel doit refléter fidèlement le contenu de la page.
  • Analysez vos requêtes : via Search Console, identifiez les termes qui déclenchent des clics sur vos images.

Astuce : un bon visuel attire les bons clics. Si vos images drainent du trafic hors contexte, Google le détectera et déclassera le contenu associé.


Étape 30 : auditer les données commerciales et de licence

Pourquoi c’est important :
Les images ne servent pas qu’à illustrer : elles sont au cœur du commerce visuel.

L’attribut shoppingProductInformation alimente les résultats produits enrichis, tandis que imageLicenseInfo gère le badge “Sous licence” dans Google Images, grâce aux métadonnées intégrées (embeddedMetadata ou schema JSON-LD).

Comment auditer :

  • Pour le e-commerce : implémentez correctement les schémas Product et MerchantListing avec toutes les propriétés (nom, image, prix, disponibilité, SKU…).
  • Pour les créateurs de visuels : embarquez des métadonnées IPTC (créateur, copyright, URL de licence) directement dans le fichier avant upload.
  • Validez vos données : testez-les via l’outil Google Rich Results Test.

Astuce : une image correctement licenciée ou balisée avec Product schema est non seulement mieux classée, mais aussi plus crédible aux yeux des utilisateurs et partenaires.


Étape 31 : auditer la sécurité des images et la conformité aux politiques

Pourquoi c’est important :
Google applique une modération algorithmique stricte sur les contenus visuels. Le système croise une analyse par vision automatique (brainPornScores) et des signaux contextuels (requêtes associées, texte environnant) pour déterminer un finalPornScore.

Des filtres spécialisés comme hateLogoDetection repèrent le contenu offensant ou dangereux.

Comment auditer :

  • Surveillez vos classements d’images : vérifiez dans Search Console que vos visuels ne se positionnent pas sur des requêtes sensibles ou inappropriées.
  • Assurez la conformité : bannissez tout contenu suggestif, violent ou à connotation haineuse — même involontairement.
  • Mettez le contexte en avant : pour des images médicales, scientifiques ou éducatives, explicitez le cadre d’usage pour éviter tout malentendu de classification.

Astuce : Google valorise les sites visuellement “safe”. Des visuels maîtrisés, contextualisés et conformes renforcent la perception de fiabilité — et la probabilité d’apparaître dans les environnements “SafeSearch”.

Section 6 : naviguer les mises à jour algorithmiques

En appliquant cette méthode d’audit en 31 étapes, fondée sur les révélations de la fuite Google, vous vous équipez pour anticiper et résister aux mises à jour algorithmiques à venir.

La fuite a permis de cartographier pour la première fois les liens précis entre signaux internes et mises à jour publiques, en transformant ce qui était autrefois de la spéculation en stratégie éclairée.


Comprendre la continuité algorithmique

Contrairement à l’idée répandue, les mises à jour de Google ne sont pas des révolutions, mais des évolutions progressives. Chaque update ajuste les pondérations, affine des détecteurs existants ou introduit un nouveau signal de cohérence.

Depuis plus d’une décennie, Google ne change pas de philosophie : il perfectionne les mêmes fondations.

Mise à jourSignaux internes correspondantsObjectif principal
Panda (2011)pageQualitySignals, unauthoritativeScoreRéprimer le contenu dupliqué, léger ou sans valeur
Penguin (2012)anchorMismatchDemotion, spamrankDétection de manipulation de liens
Hummingbird (2013)QBST, EntityAnnotationsCompréhension sémantique du langage
Pigeon (2014)locationType, isLocalRenforcement des signaux locaux
Mobile-First (2015–2018)mobileFriendliness, isSmartphoneOptimizedPriorité au mobile pour l’indexation
RankBrain (2015)site2vecEmbeddingEncodedReprésentation vectorielle de la pertinence
Fred (2017)pageQualitySignals (ad density, thin content)Détection du contenu monétisé à outrance
Medic (2018)ymylHealthScore, ymylNewsScoreFiabilité accrue des contenus YMYL
BERT (2019)T* language modelsMeilleure compréhension contextuelle
Core Updates (régulières)siteAuthority, siteFocusScore, E-E-A-TAjustements globaux de qualité et de pertinence
Page Experience (2021)mobileCwv, desktopCwv, pageQualitySignalsValorisation de la performance UX
Helpful Content (2022–2024)Navboost (goodClicks, badClicks, longestClicks)Récompense du contenu réellement utile
Spam Updates (continues)exactMatchDomainDemotion, anchorMismatchDemotionLutte anti-manipulation

Les 5 principes de résilience algorithmique

  1. Adoptez une vision holistique.
    Aucun signal n’agit isolément : Google pondère des centaines de variables. Optimiser un facteur au détriment d’un autre crée un déséquilibre détectable.
  2. Priorisez la satisfaction utilisateur réelle.
    Les signaux comportementaux du système Navboost (clics, retours, durée) pèsent plus que toute métrique SEO technique. Ce sont eux qui traduisent la “preuve d’utilité”.
  3. Construisez l’autorité sur la durée.
    Les attributs siteAuthority et predictedDefaultNsr évoluent lentement. La constance qualitative crée un momentum algorithmique positif : une inertie de confiance difficile à renverser.
  4. Restez authentique et transparent.
    Les systèmes anti-manipulation (scamness, spamrank, clickMagnetScore…) détectent les tactiques artificielles. La sincérité structurelle est la seule stratégie pérenne.
  5. Spécialisez-vous.
    Le couple siteFocusScore / siteRadius récompense les experts de niche. Mieux vaut exceller sur un domaine clair que survoler dix sujets périphériques.

Méthodologie d’audit continue

L’audit SEO n’est pas un événement ponctuel : c’est une discipline de maintenance.

  • Audit trimestriel complet :
    Passez en revue les 31 étapes tous les 3 mois.
    Concentrez-vous sur les axes les plus faibles et documentez vos progrès.
  • Monitoring mensuel :
    Suivez vos Core Web Vitals, CTR, taux d’engagement et évolution des positions.
    Détectez les signaux faibles avant qu’ils ne deviennent des alertes.
  • Veille hebdomadaire :
    Surveillez Search Console : erreurs d’indexation, alertes de sécurité, pertes de clics.
    Corrigez dans les 48h pour éviter une propagation de signal négatif.
  • Tests A/B continus :
    Sur vos pages stratégiques, expérimentez variations de structure, ton, ou mise en page.
    Ne déployez globalement que ce qui améliore les signaux comportementaux.
  • Formation continue :
    Les fuites de 2024 ont révélé un vocabulaire inédit (Navboost, Goldmine, NIMA, site2vec…).
    Transformez ces connaissances en culture interne, non en simple curiosité SEO.

Conclusion : une boussole pour l’ère post-fuite

La fuite Google a offert bien plus qu’une liste de variables : une cartographie de la logique algorithmique. Ce guide établi par Hobo constitue une véritable boussole opérationnelle pour évoluer dans cet écosystème complexe — sans dépendre des conjectures, mais sur la base d’évidences.

En auditant systématiquement chaque pilier — Fiabilité, Expérience, Expertise, Autorité, Images — vous bâtissez un site algorithmiquement résilient, capable de prospérer quelles que soient les évolutions à venir.

L’essentiel : Google ne cherche pas à piéger les sites, mais à récompenser ceux qui servent réellement leurs utilisateurs avec clarté, expertise et authenticité. Chaque signal révélé n’est qu’une tentative technique de mesurer ces trois qualités.


Dernière note éthique

Cette méthode s’appuie sur les systèmes internes révélés lors de la fuite de mai 2024 (Navboost, Goldmine, QBST, site2vec, NIMA…) et sur l’article original d’Hobo (lien en première partie). Il est en tout cas évident que ces éléments ne doivent pas être exploités pour contourner l’algorithme, mais pour mieux comprendre comment concevoir des expériences utiles et fiables. Les tactiques artificielles fonctionnent un temps ; la qualité, elle, fonctionne durablement.